Calibrage Anthem AVM70 en 7.1.4 – 07/12/2023

Calibrage son 7.1.4 sur préampli Anthem AVM70 en pièce dédiée de 28 m² avec un bon traitement acoustique. Le matériel est prévu pour un haut niveau d’écoute : GKF E12 pour la scène frontale, 4 GKF SVP100 pour les surrounds et 2 autres pour les arrières. 4 atmos encastrées dans le faux plafond et 2 caissons GKF 46 cm amplifiés par un Crest 8001. On a également 2 amplis Chevin Q6 et 2 Lab Gruppen 1200c pour les autres canaux.

Les mesures calibrage Anthem AVM70

Avant calibrage, le niveau du LFE est un peu trop haut, mais au-delà de ça, c’est surtout son manque de linéarité dans sa réponse qui est gênant. On a un manque entre 26 et 39 Hz, et trop de niveaux entre 40 et 90 Hz. Cela impacte le temps groupe du LFE qui doit être le plus lisse possible et, plus difficile, le plus plat possible. Le LFE n’est pas en phase avec les enceintes. Les atmos ont un niveau supérieur aux autres canaux. Cela déséquilibre la bulle sonore. Toutes les réponses chutent dans l’aigu, surtout la scène frontale car la toile microperforée filtre l’extrême aigu. Cela produit un manque de clarté et de détails impactant la spatialisation.

Après calibrage, l’amélioration de la réponse du LFE est nette, tout comme la linéarité de son temps groupe. Le niveau du LFE a eu une légère augmentation et est en phase avec les autres canaux. Cette mise en phase a permis de constater que la polarité des canaux Front R et Surround back R était inversée. ARC impose 5 points de mesure. Il faut prendre en compte le deuxième rang de fauteuils. On ne peut donc pas obtenir de courbes aussi bien lissées qu’avec 3 points de mesures sur un seul rang. Malgré tout, toutes les réponses se rapprochent au mieux de la nouvelle courbe cible. Elle est extrapolée des courbes isosoniques pour prendre en compte la sensibilité de l’oreille. Les atmos ne descendent pas très bas en fréquence. Cela pénalise sont raccord avec les caissons, sans grande conséquence sur le rendu sonore. Il faut savoir être pragmatique. Le bon ajustement des niveaux permet d’optimiser la bulle sonore.

La précision du rendu est également la conséquence d’une bonne acoustique. Le RT60 (temps de réverbération) est en grande partie vers les 100 millisecondes, ce qui est une très bonne valeur pour du home cinéma. Puis il remonte légèrement dans le grave avec un max à 350 ms, toujours sous les 400 ms qu’il est bon de ne pas dépasser. Donc tout est vraiment bon pour l’acoustique.

Correction du retard de groupe du LFE : ARC n’ajuste pas correctement le temps groupe des caissons. Je l’ai donc ajusté avec les autres canaux en modifiant la distance dans les paramètres de l’ampli.
On peut noter la bonne courbe de temps groupe (mesurée sur la frontale gauche) qui est en grande partie lié à la bonne acoustique de la pièce. Plus elle est lisse et plate, mieux c’est.

Le rendu est équilibré, plus clair, plus détaillé et mieux spatialisé sans aucune agressivité. Le grave est impactant grâce au meilleur temps groupe de celui-ci tout en étant à un niveau un peu moindre qu’avant. Il doit idéalement rester cohérent avec la scène sonore et être le prolongement des enceintes, ne pas passer au-dessus. Avec un bon niveau d’écoute, le rendu est physique.

Ci-dessous la correction de la frontale gauche, la centrale, la surround gauche, la surround arrière droite, l’atmos avant droite et du LFE.