Partie VIDEO : LE CALIBRAGE IMAGE
Pourquoi faire un calibrage image ?
Les couleurs
- 3 couleurs primaires : le rouge, le vert et le bleu (RVB)
- 3 couleurs secondaires : le cyan, le magenta et le jaune (CMJ).
Les rouges sont associés à la passion, au danger, à la séduction, au pouvoir.
Les verts sont associé à la conscience de soi, de nature immuable, de renouveau, de jalousie, d’envie.
Les tons bleus (avec le cyan) vont créer des ambiances diverses comme la spiritualité, la loyauté, la sécurité, le froid.
Le magenta ou plus communément les tons rose vont être utilisés pour retranscrire l’innocence, le jeu, la douceur ou l’empathie.
Les jaunes sont généralement associés au bonheur, à l’optimisme, à la joie. Globalement, à des sentiments agréables.
La lumière
En plus des couleurs, le calibrage image de votre système d’affichage permet de mettre à des niveaux de référence la luminance. Cela assure un affichage au plus près des choix artistiques de la production. Il faut restituer le maximum de détails des images dans les basses lumières (scènes sombres) comme dans les hautes lumières (scènes lumineuses). Il ne faut pas de noirs bouchés ou de blancs brûlés. Aussi, un calibrage optimisera le contraste (dans les limites techniques de l’appareil). Surtout pour la vidéoprojection, l’utilisation des traitements numériques de netteté lié à l’utilisation d’une mire spécifique (image de référence) pourra améliorer la netteté. Toujours spécifique à la vidéoprojection, l’alignement des panneaux (RVB) est indispensable pour l’optimisation du piqué et donc de la netteté.
Ce que ne fait pas le calibrage vidéo
Attention, un calibrage vidéo aux normes ne fabrique pas de belles images et ne fera pas des images qui vous plaisent. Un calibrage image aux normes à pour but d’afficher des images conformément à ce que la source propose. Si l’image initiale est granuleuse et désaturée (peu de couleurs), vous aurez une image granuleuse et désaturée à l’écran. Si l’image initiale est vive et colorée, vous aurez une image vive est colorée (dans les limites technique de l’afficheur). De plus, si la source est compressée (streaming ou téléchargement), il y a aura forcément une perte de qualité qu’aucun calibrage ne peut compenser.
La méthodologie du calibrage image
Le calibrage image nécessite un équipement professionnel spécifique et onéreux. En plus des connaissances spécifiques à avoir, la méthodologie est primordiale pour un calibrage complet et optimale que ce soit au format SDR ou HDR. Tout se calibre pour les 2 formats. Voici les différentes étapes ou les différents aspects techniques traités lors du calibrage image, le tout dans la pédagogie : j’explique ce qui est fait pour que vous en compreniez le résultat.
- Tests pré-calibrage
- Mesures pré-calibrage
- Contrôle du format de l’image et du cadrage pour les vidéoprojecteurs
- Optimisation de de la netteté (alignement des panneaux pour les vidéoprojecteurs)
- Réglage de la luminance max suivant les recommandations et suivant l’environnement de visionnage
- Réglage des basses lumières (pas de noirs bouchés).
- Réglage des hautes lumières (pas de blancs brûlés).
- Correction de la balance des blancs de 0 à 100 % de luminance
- Correction du gamma (norme BT1886)/ courbe de luminance (norme ST2084)
- Contrôle du gamut (REC709 / DCI-P3 / REC2020)
- Correction des couleurs primaires et secondaires en saturation, teinte et luminance
- Tests visuels
- Rapport de calibrage
Ci-dessous, voici différents aspects techniques pour aider à la compréhension sans trop rentrer dans les détails.
Les mesures du calibrage image
La balance des blancs
La balance des blancs s’effectue sur toute le plage de luminosité du blanc : de 0% qui est le noir jusqu’au 100% qui est le blanc le plus lumineux (luminosité exprimée en nits). On y verra entre ces 2 extrêmes toutes les nuances de gris. Une bonne balance des blancs est primordiale avant d’entreprendre le calibrage des couleurs.
Le gamma
Le gamma détermine en grande partie le bon contraste de l’image. Un gamma trop bas crée une image délavée, laiteuse, avec un voile blanc. Un gamma trop haut va donner une image d’apparence sombre. La norme est basée sur un gamme à 2,4 qui s’ajuste en fonction des capacités de l’afficheur et des conditions de visionnage (luminosité de la pièce).
Courbe de luminance ou courbe PQ (HDR)
Cette courbe est spécifique au HDR et représente LA difficulté des afficheurs. La luminosité max varie en fonction de l’étalonnage des films. Et cette luminosité max dépasse généralement les capacités des afficheurs actuels surtout en vidéoprojection. C’est pourquoi les afficheurs doivent procéder à du tone mapping (adaptation de l’échelle de luminosité) pour faire correspondre la plage dynamique initiale avec celle qu’il sait reproduire. Cette adaptation est plus ou moins bien faite en fonction des appareils. Et donc cela conditionne en grande partie le détail dans les hautes lumières tout comme le détail dans les basses lumières.
Sur cette aspect, on se frotte très souvent aux limites techniques des afficheurs, surtout les vidéoprojecteurs. Ils reproduisent difficilement des noirs profonds. Et surtout, il sont très limités en pic de luminance.
Le gamut
Le gamut représente l’ensemble des couleurs qu’un dispositif d’affichage peut reproduire. En fonction de la norme d’affichage (SDR ou HDR), le gamut (qui correspond à un espace colorimétrique) varie entre 2 normes : le REC709 pour le SDR et le REC2020 pour le HDR. A ce jour, aucun appareil grand public ne sait couvrir l’espace REC2020. C’est pourquoi les calibrages REC2020 s’effectue généralement dans l’espace DCI-P3 qui est la norme d’affichage en salle de cinéma. Cela permet une meilleur précision surtout pour le calibrage du vert.
La luminance des couleurs
Si les téléviseurs s’en sortent très bien, ce n’est pas toujours le cas pour les vidéoprojecteurs. On peut observer une différence de luminance entre le blanc et les couleurs. C’est à dire que la luminance des couleurs chutent au fur et à mesure que les couleurs sont saturées. C’est ce que montre le relevé du haut ci-contre. Le calibrage ne peut pas combler ce problème technique. C’est pour cela que certains fabricants mentionnent une luminosité en lumens pour le blanc ainsi que pour les couleurs. Le relevé du bas montre une très bonne tenue des luminances dans la saturation des couleurs.
