Calibrage McIntosch MX130 avec miniDSP 2×4 HD - 09/09/2024

Calibrage son 2.0 sur préampli McIntosch avec miniDSP 2×4 HD. L’amplificateur est un McIntosch à tube MC 275. La source principale est un streamer Bluesound Node qui envoie son contenu en numérique à un DAC Atoll DAC300. Configuré en by-pass, il envoie le signal analogique au préampli. Les enceintes sont des enceintes artisanales de très bonne facture provenant de la Maison Du HP de Toulouse dont le rendu est déjà très bon dans cette pièce d’écoute dédiée avec une acoustique maîtrisée.

J’effectué via un miniDSP 2×4 HD dont les capacités audiophiles n’ont pas du tout à rougir. Souvent utilisé pour faire du bass management, il n’en est pas moins efficace en HiFi avec son échantillonnage à 96 kHz. Il ne faut pas se fier à sa taille (l’alimentation est externe). Via son entrée optique, il prendra la place du DAC Atoll. Pour le calibrage, je prends en compte le niveau d’écoute qui est assez modéré.

Les mesures calibrage McIntosch MX130 avec miniDSP 2×4 HD

Avant calibrage, la réponse des enceintes est asymétrique. La colonne de droite est plus proche d’un coin et donne plus de grave. On constate un creux dans le haut grave / bas médium. L’aigu est naturellement en retrait et suit déjà la courbe cible garantissant l’absence d’agressivité. Mais l’extrême aigu est lui tronqué. La bande passante s’arrête entre 6 et 7 kHz. On a donc une perte d’informations sur la plage audible de l’oreille. L’enceinte de droite a un niveau d’aigu plus élevé que la gauche. On a un pic à 58 Hz créant du grave flatteur à l’oreille, mais non naturel et non fidèle à la source créant un défaut de linéarité.

Après calibrage : j’ai effectué les corrections nécessaires avec le miniDSP 2×4 HD pour ramener les réponses des enceintes droite et gauche à la courbe cible garante d’un bon équilibre tonal prenant en compte la sensibilité de l’oreille. Plus de pic à 58 Hz. J’obtiens une réponse plus linéaire dans le grave. Le haut grave / bas médium est corrigé. Je garde la mise en retrait de l’aigu pour ne pas avoir d’agressivité. Et surtout, je gagne dans l’extrême l’aigu pour une meilleure bande passante et gagner en clarté, en précision et en naturel dans le rendu. On obtient au final une bonne bande passante de presque 30 Hz à 12 kHz.

La suppression du pic à 58 Hz, donne un meilleur temps groupe. Pour ceux qui pensent que la correction électronique est néfaste au temporel, vous avez la preuve que non. Pas possible de compenser le retard dans le grave d’environ 10 millisecondes. On peut le faire en 2.1, pas en 2.0.

Le traitement acoustique de la pièce permet un temps de réverbération (RT60) qui se tient , dans l’ensemble, légèrement sous les 400 millisecondes. Cela correspond plutôt bien à de l’écoute uniquement musicale.

Attention aux objets positionnées dans la pièce : la guitare en place à côté de la l’enceinte droite (voir la photo) provoque une résonance sur la bande 100-125 Hz.

A l’écoute, la comparaison entre avant et après est très simple : en pleine écoute, il suffit de basculer en 1 seconde avec le miniDSP du Preset calibré à un Preset vierge non calibré sans aucune modification. Pouvoir basculer en 1 seconde entre 2 rendus sonores différents et la façon la plus objective de pouvoir les comparer.

On s’aperçoit que le gain est bien présent en équilibre tonal et en naturel. Non calibré, les voix sont nasillardes. Et si les voix sont altérées, alors toutes les autres sonorités le sont aussi. L’extrême aigu donne vraiment du gain en clarté et en ouverture de la scène sonore. Les instruments sonnent plus naturels, avec une meilleure présence dans la pièce. Comme attendu, le grave est bien présent et plus linéaire, bien maîtrisé. Les enceintes sont à la base très efficaces et même en dépassant le niveau d’écoute habituel (qui est assez modéré) sur des musiques nécessitant du grave, les membranes ne bougent quasiment pas. On a testé la platine vinyle branchée sur l’entrée analogique du miniDSP, le résultat est tout aussi bon.