Calibrage Yamaha RX-A6A en 7.2.2 - 20/07/2025
Calibrage son 7.2.2 sur ampli Yamaha RX-A6A en pièce dédiée. L’ampli Yamaha ne proposant que 4 PEQ (égaliseurs paramétriques) par caisson, 𝗷’𝗮𝗶 𝘂𝘁𝗶𝗹𝗶𝘀𝗲́ 𝘂𝗻 𝗗𝗦𝗣 𝗧.𝗿𝗮𝗰𝗸 𝗺𝗶𝗻𝗶 𝟰𝘅𝟰 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗺𝗶𝗲𝘂𝘅 𝗰𝗼𝗿𝗿𝗶𝗴𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗮𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻𝘀. On a un caisson REL HT1205 en position avant et un B&W ASW610 en position arrière. Toutes les enceintes sont en Focal (Chorus / Chora). Les atmos sont les 100IW6. 𝗣𝗮𝘀 𝗱’𝗮𝗺𝗽𝗹𝗶 𝗱𝗲 𝗽𝘂𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲. 𝗖𝗲 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗻𝗲́𝗰𝗲𝘀𝘀𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗻𝗶𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗱’𝗲́𝗰𝗼𝘂𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗺𝗼𝗻 𝗰𝗹𝗶𝗲𝗻𝘁.
J’en profite pour rappeler que tout conseil, émis sur des forums ou par des professionnels, concernant l’ajout d’amplis de puissance sans vous avoir demandé au préalable la taille de votre pièce, le modèle des enceintes et votre niveau d’écoute (ignoré à tord), n’est pas un conseil avisé.
Les mesures calibrage Yamaha RX-A6A
Avant calibrage, les mesures en amplitudes montrent un manque d’homogénéité entre tous les canaux. La centrale est plus forte que les autres canaux ce qui est la grosse erreur à ne pas faire pour l’équilibre de la bulle sonore. Il y a un creux dans le haut médium entre 1 et 3kHz chez toutes les surround. L’extrême aigu est bien mieux couvert que bon nombre d’installations que j’ai pu mesurer (avant calibrage). Mais il est perfectible.
La réponse dans le grave n’est pas homogène, car la gestion des caissons est configurée en directionnelle. On voit que les réponses dans le grave en fonction des canaux sont différentes. Le caisson avant fait le grave des canaux avants et le caisson arrière, le grave des canaux arrières. Très difficile d’avoir un rendu optimal. Il faut une bonne réponse du caisson avant seul, pareil pour l’arrière seul, puis il faut que les 2 ensembles donnent une bonne réponse (en phase) pour le LFE. Ce n’est pas possible ici, même avec un DSP. De plus, le grave est difficilement localisable donc l’intérêt est limité pour cette taille de salle. La réponse du LFE manque de linéarité avec un pic à 27Hz et un autre à 83Hz.
Après calibrage : J’ai effectué le calibrage manuellement via une nouvelle courbe cible pour prendre en compte la sensibilité de l’oreille. Canaux par canaux, 𝗷’𝗼𝗯𝘁𝗶𝗲𝗻𝘀 𝘂𝗻 𝗯𝗼𝗻 𝗲́𝗾𝘂𝗶𝗹𝗶𝗯𝗿𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝘂𝗿𝗯𝗲𝘀 𝗿𝗲𝘀𝗽𝗲𝗰𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗰𝗼𝘂𝗿𝗯𝗲 𝗰𝗶𝗯𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝗮𝗹𝗶𝗴𝗻𝗲́𝗲𝘀 𝗲𝗻 𝗻𝗶𝘃𝗲𝗮𝘂 𝘀𝗼𝗻𝗼𝗿𝗲𝘀. Ce qui assure l’équilibre de la bulle sonore. J’ai aligné et calibré les caissons avec le DSP t.rack. Il me permet plus de précision avec plus de filtres pour obtenir une bonne réponse linéaire, en améliorant la réponse impulsionnelle. J’ai ajusté au mieux les crossover pour être bien aligné avec les enceintes.
Avant calibrage, le calage temporel (réglage des distances) est bon pour les enceintes, déjà dans une fourchette de 0,5 milliseconde. Seul le LFE présente un retard d’une dizaine de millisecondes visible sur le relevé de temps groupe.
Après calibrage, j’ai corrigé le retard du LFE. On peut aussi visualiser sur ce relevé de temps groupe l’amélioration du bass management.
Avant calibrage, on notera le relevé de RT60 (temps de réverbération) avec des valeurs variant fortement en fonction des canaux, dépassant les 1 secondes, ce qui n’est pas normal puisque le RT60 est normalement lié à la pièce qui est pourtant traitée. 𝗜𝗹 𝘀’𝗮𝗴𝗶𝘁 𝗲𝗻 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗿𝘁𝗶𝗳𝗶𝗰𝗲𝘀 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗿𝗼𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝘁𝗿𝗮𝗶𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝘀𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝗺𝗽𝗹𝗶 𝗬𝗮𝗺𝗮𝗵𝗮. Cela rajoute des effets sonores non existants dans certains canaux. Il convient donc de désactiver tous les artifices pour éviter toute déformation, et surtout ici, des réverbérations inutiles.
Après calibrage, les mesures de RT60 sont correctes après désactivation des artifices électroniques du Yamaha. On constate de bonnes mesures quasi totalement sous les 200ms, et même à 50Hz. Ce qui est rare dans le grave.
Avant calibrage, le Waterfall du LFE montre bien les fréquences qui vont dominer à l’oreille, diminuant grandement la nuance dans le grave.
Après calibrage, le bon traitement de la pièce dans le grave participe au bon waterfall du LFE. Presque toute la plage du LFE s’estompe dans le temps de manière homogène. L’infra va naturellement diminuer avec l’élévation du niveau sonore avec la gestion interne des caissons clos qui limite le gain dans l’infra. Les caissons clos sont beaucoup moins à l’aise sous les 40Hz que les bass-reflex. J’en parle ici.
A l’écoute, la bulle sonore est maintenant équilibrée avec un gain en clarté et en détails qui optimise le rendu sonore, le rend plus naturel et mieux localisé. On perçoit mieux tous les effets sonores dans l’espace. Tout cela se faisant sans agressivité. La scène frontale s’en retrouve bien mieux équilibrée, car la centrale n’est plus au-dessus des autres canaux. Le gain en clarté rend les dialogues plus intelligibles et il n’y a plus la nécessité de vouloir la remonter (ce que je déconseille fortement). 𝗟𝗲 𝗴𝗿𝗮𝘃𝗲 𝗱𝗲𝘃𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗺𝗶𝗲𝘂𝘅 𝗺𝗮𝗶̂𝘁𝗿𝗶𝘀𝗲́. Il est plus propre, sans les pics à certaines fréquences et donc mieux nuancé. Aussi plus dynamique. Le LFE accompagne très bien les enceintes de manière cohérente.
Ci-dessous la correction en amplitude avec les PEQ (égaliseurs paramétriques) du Yamaha de la scène frontale (LCR), du canal surround gauche, de la surround arrière gauche et de l’atmos droite.
